Un dossier d'œuvre graphique, publié régulièrement
jeudi 5 avril 2007
MAHÉ (É.), "Marché du Champ-Jacquet, Rennes", 1925.
A Retiers (35), le musée Edouard Mahé présente une collection de 50 toiles de l'artiste appartenant à la génération du Post-fauvisme. Monographie : MUSEE EDOUARD MAHE, "Musée Edouard Mahé", Retiers, la Ville, imp. Atimco, 1988.
Un espace qui traite du graphisme historique et contemporain en Bretagne.
Un conservatoire du graphisme, tous supports print ou numérique, se proposant de constituer un fond, de l'étudier et de le diffuser, par l'organisation d'expositions et par des publications.
Un exploratoire, espace de recherche au service des domaines culturel, industriel ou institutionnel.
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Dans un ouvrage récent, publié par la DAP, Catherine de Smet, auteur de nombreux essais sur le design graphique, écrit : "(...) Un constat s'impose : le graphisme est presque totalement absent du marché de l'art - à l'exception de l'affiche ancienne - et l'état des collections muséales est l'exact reflet de cette situation. Pour que le design graphique obtienne droit de cité dans les collections françaises, faut-il attendre, avec une patience cynique, qu'une reconnaissance commerciale vienne enfin légitimer cette production ? Le phénomène s'est vérifié pour la photographie et les projets d'architecture, nul doute que le design graphique suive le même chemin. (...) Le graphisme a besoin de visibilité : que les bibliothèques participent pour une part considérable à sa conservation, ce dont on se félicite, ne contribue malheureusement guère à le rendre public, les expositions ne constituant pas la vocation première de ces établissements. La dispersion des objets de design graphique, accueillis dans des collections de toutes natures, et souvent pour des motifs principalement documentaires, freine l'identification de ce qui devrait apparaître comme une catégorie à part entière..." SMET (C. de), "Visible/invisible", Graphisme en France 2007, DAP, 2007.
En 2000, les musées bretons (musée de Bretagne à Rennes, musée organisateur et porteur du projet, château des ducs de Bretagne, Nantes, musée départemental breton et musée des Beaux-Arts, Quimper, musée d'art et d'histoire, Saint-Brieuc, musée du Faouët) ont proposé au public une exposition intitulée Ar seiz Breur, 1923-1947, la création bretonne entre tradition et modernité. Pour beaucoup, ce fut une révélation esthétique, notamment à travers l'importante production graphique des membres de ce mouvement dont la qualité de leurs visuels pouvait équivaloir à ceux des "Avant-gardes" plus connues, qui marquèrent la création dans la première partie du XXe siècle. Depuis, le graphisme à connotation bretonne, voire celtique, continue à inventer. Son support ne se limite plus à l'affiche et la culture bretonne, résolument tournée vers l'avenir, n'a jamais été aussi vivante et ouverte aux autres influences culturelles multiples. Dans un domaine artistique parallèle, la musique en donne une preuve éclatante. Cependant, curieusement, les productions graphiques de qualité manquent de "visibilité". Elles méritent d'être regroupées, afin d'être étudiées, techniquement, stylistiquement, historiquement et diffusées au public. Sans quoi ce patrimoine, disparaîtra...
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